L'étrange relief de Dallol est coloré de teintes vives, allant du rouge foncé au jaune cru, en passant par toutes les nuances
de vert, de blancet de noir.
Les responsables de ces couleurs irréelles sont les eaux de pluie des hauts plateaux Ethiopiens, qui se précipitent dans cette dépression, ruissellent puis s'infiltrent dans les nombreuses
fractures ouvertes par les tremblements de cette zone en perpétuel réaménagement !
Palette blanc à ocre-orangé.
Au cours de leur parcours souterrain, les eaux se réchauffent au contact des roches en fusion à faible profondeur, elles se
chargent des différents minéraux rencontrés puis, refoulées vers le haut par la pression et l'ébullition, rejaillissent au travers des couches de sel.
Dallol roux :
Le lac de saumure bout doucement dans
sa vasque rouille; de temps en temps, un mini-geyser nous surprend.
La coloration est due aux oxydes et hydroxydes de fer rencontrés lors du cheminement souterrain ... ces fluides hydrothermaux projetés en gouttelettes, ou en petits jets sporadiques se
refroidissent en retombant pour former de belles évaporites colorées et baignant dans de petits lacs salés.
Un
étrange lac aux eaux noires et luisantes, troublées par une myriade de petites bulles argentées, nous attire; il fait faire maints détours pour éviter les zones spongieuses et apercevoir des formes
à la texture caséïneuse, colorée en orange vif, flotter à sa surface.
Le lac noir est environné d'une zone très claire, fortement réverbérante ... nos pas crissent sur ce sel comme sur de la neige
fraîche; elle est seulement parcourue d'étranges dessins oxydés et de dépressions à l'intérieur "mouvant".
Plus loin, des vasques emplies de saumure grasse constituent un piège pour photographes à la recherche de gros plans... leurs
bords sont friables et en surplomb !